Voila une fan fic que j'ai écrit, enfin une courte histoire, les pensées d'un personnage de FullMetal Alchemist. Devinez duquel il s'agit =)
Mon regard vide posé sur sa frêle silhouette se remplit de tristesse, de regrets. Quand je suis née, la seule chose dont je me souvienne, c’était lui, c’était cet enfant à qui je dois tout. Je me demande pourquoi ces deux camps ont été créés ? Pourquoi ces sentiments se bousculent dans le cœur des humains ? Ils ne sauront jamais à quel point mon cœur est noir et sombre, jamais à quel point j’aurai espéré trouver la lumière qui me guiderait vers la sortie de ce labyrinthe. Seulement, moi, j’ai tout ce dont ces hommes veulent : la force, l’immortalité. De quoi se plaindre ? Mais il me manquait à moi, une chose. Un cœur, une âme pour pouvoir t’aimer convenablement. A un moment j’ai espéré que tu te rendes compte que si j’étais ta mère, c’était moi qui était destinée à te mettre au monde. Comme je fus naïve de croire qu’un jour je serai pardonnée de tous ces crimes qui ne sont que pêchés ; j’aurai tellement voulu être à sa place et que ces souvenirs soient bel et bien réels. Jalouse, voila ce que j’étais. Une femme, que dis-je une immonde créature ne cherchant que la perfection pour arriver à être leur égal. Moi je ne suis qu’une coquille vide dont les mémoires ne sont qu’invention à partir de sa création. J’ai pourtant son physique, j’aurai pu la remplacer, être une mère parfaite …Je l’aurai vu grandir, avancer lentement mais sûrement chaque jour un peu plus pour enfin finir par devenir un beau jeune homme écrivant son histoire par ses faits et gestes, mais moi …J’aurai été enfermée dans cette prison de verre où seul moi pourrait y voir l’avenir. Qu’aurait t-il pensé si, dans quelques années, mon visage était plus jeune que le sien ? Il aurait cherché la résurrection interdite, la fontaine de jouvence perdue dans ces grandes montagnes aux neiges éternelles …Juste pour qu’il paraisse plus jeune que sa mère ? Il aurait encore connu l’irréparable. Parfois, je revoyais ces images lorsque tu t’étais fait griffer par une branche dénudée par le rude hiver dans lequel nous vivions, et je te soignais avec amour en te transmettant toute la compassion que je pouvais rassembler par un simple pansement. Dis-moi, tu te souviens ? De ces beaux moments où je te voyais toi, ton frère et Winry dehors en me suppliant de ramener un chiot errant à la maison ? De toutes ces heures où je vous voyais étudier pour que je me rappelle de votre père, Hohenheim, l’homme que j’ai tant aimer …et attendu aussi. Mais tout n’était que leurres, mensonges ! Je n’ai jamais vécu cela, toutes ces belles paroles dites par cet enfant se sont encrées en moi pour faire comme si j’étais elle. Comprend-moi, je n’avais nulle part où aller et tu étais le seul qui me donnait un but pour continuer à vivre, à y croire. Si je devenais humaine, aurais-tu pu m’aimer comme tu as aimé ta défunte mère ? Aurais-tu pu oublier tout, rayé toute cette pathétique histoire pour recommencer une nouvelle vie avec moi ? Il y a des personnes qui naissent malheureux, tu vois. Tout ce que tu avais enduré mon cher enfant, tout ce que tu as perdu est beaucoup, certes, mais rien par rapport à ce que j’ai enduré. Rien. Chaque matin j’aurai voulu quelqu’un à mes côtés pour m’étreindre et m’empêcher de verser ces larmes pour montrer cette solitude et ce désir de mourir. Toi, tu veux vivre, voila ce qui te rattache à ce monde, tu m’a repoussé maintes fois avec ce regard plein de haine à mon égard, sache que ces blessures que j’ai depuis ma naissance, ne guériront jamais. Et que tes regards, tes manières de me voir rouvre cette plaie béante pour ne lui donner aucune chance un jour de se refermer. Et là, moi, je te regarde avec ces yeux que j’ai tant voulu te montrer par le passé. Ne t’étonnes pas, tu étais ma seule raison de vivre, et cette épée créée par l’alchimie dont je ne peux me servir et qui m’a tant fait sourire, ne me fait aucunement de peine. Tu la vois, cette épée plantée dans mon cœur pour laisser envoler tous ces démons dont j’étais l’esclave, n’est-ce pas ? Ce signe au sol, cela ne fait aucun doute, tu es doué, « mon fils », l’alchimie est un don. Je n’ai aucun don, moi, mais j’ai eu la chance, l’énorme chance, d’avoir eu ces souvenirs artificiels me faisant croire que tu m’aimais. Enfin, je suis libérée, je quitte enfin cette terre pour m’envoler loin … « Merci ». Ne m’envoie pas un regard, un sourire, je n’ai guère besoin de ta compassion. De là-haut je te regarderais grandir, et vaincre ces homonculus dont je faisais partie. Tu gagneras, je crois en toi, tu sais. Je n’ai jamais cessé de penser à toi, tu m’a fait connaître la vie, les pleurs, la tristesse, la joie, la haine. Et rien que pour ça, je te dois tout. Adieu, et sache que je t’aime, Edward, mon fils…